Le cancer
Quels sont les symptômes d'une personne atteinte d'un cancer?

Chaque situation et chaque maladie qui touche une personne est unique, c'est pourquoi l'équipe soignante du patient est la plus à même de fournir des renseignements spécifiques sur les attentes que peut avoir chacune des personnes atteintes. Certains symptômes proviennent du type de cancer et de sa localisation. Les médicaments peuvent également provoquer des effets secondaires. De plus, des effets généraux sont liés au cancer, ce qui entraîne l'apparition de symptômes courants au fur et à mesure que le cancer évolue.

L'évolution du cancer affecte généralement l'organisme tout entier. Ces indicateurs marquent le changement de l'état d'une personne et l'évolution de la maladie :

  • énergie et force;
  • alimentation;
  • respiration;
  • réactivité.

À des stades avancés du cancer, les personnes deviennent généralement plus faibles, moins actives physiquement et dorment. La vitesse à laquelle ces indicateurs évoluent est appelée la vitesse d'évolution et peut permettre de comprendre ce à quoi il faut s'attendre.

Énergie et force

Chacun d'entre nous a des réserves d'énergie que nous utilisons tous les jours. Les personnes atteintes de maladies évolutives puisent davantage dans leurs réserves d'énergie pour faire face au quotidien, et leur maladie les empêche de pouvoir remplir à nouveau leurs réserves, contrairement aux personnes en bonne santé. Par conséquent, les personnes malades dépensent constamment leurs « économies d'énergie ».

Il n'y a aucun moyen de mesurer directement le « bilan » de l'énergie en réserve. La diminution des capacités physiques est un signe de diminution des réserves d'énergie, particulièrement dans le domaine des activités physiques. Les travaux physiques deviennent de plus en plus difficiles, et les activités quotidiennes se limitent un peu plus chaque jour. Lorsque la maladie est à un stade très avancé, il arrive souvent que la personne reste au lit toute la journée.

La « jauge d'économies d'énergie » joue également un rôle très important. Ces réserves sont celles que l'on puise lors d'une complication inattendue, qui peut se manifester par une infection telle qu'un rhume, une grippe ou une pneumonie survient. Lorsqu'une personne n'a pas suffisamment de réserves d'énergie, son état peut se dégrader d'un seul coup lorsqu'elle doit faire face à une complication inattendue; elle arrive parfois à un point où elle doit se battre pour survivre. Ces périodes sont des périodes de doute et de peur et doivent être surmontées jour après jour, voire heure après heure.

Alimentation

La plupart des personnes atteintes d'un cancer perdent beaucoup de poids même si elles s'alimentent plutôt bien. C'est en partie parce que le cancer modifie la manière dont l'organisme assimile les nutriments. L'organisme ne peut pas utiliser les calories comme il le fait d'habitude et manger plus ne signifie pas prendre du poids et des forces. Au fur et à mesure que le cancer évolue, les personnes perdent leur appétit et beaucoup ne sont plus attirées par la nourriture. Si elles peuvent communiquer, elles disent presque toujours qu'elles n'ont pas faim. Si elles sont nourries par perfusion, les familles remarquent généralement des effets indésirables. Nourrir une personne malade et qui n'a pas d'appétit peut provoquer des nausées, des ballonnements et des brûlements d'estomac.

Malheureusement, il n'y a pas de recette miracle pour contrer la perte d'appétit. Lorsque le souci principal est le confort, il est généralement recommandé aux personnes de manger ce qui leur plaît tout en sachant qu'elles continueront à perdre du poids. À des stades avancés de la maladie, on diminue la quantité de nourriture si la personne n'a pas faim. Cela peut contrarier la famille et les amis. Le fait que l'on autorise la personne à mourir de faim est une préoccupation courante. Cependant, il est important d'accepter que cette phase soit inévitable dans la maladie. Si les personnes n'apprécient plus de manger et que cela ne les aide en rien, alors les forcer à s'alimenter n'a aucun intérêt et peut entraîner un malaise.

Respiration

À des stades avancés de la maladie, la respiration devient irrégulière et provoque des sons bruyants. Les sons s'amplifient lorsque quelqu'un est trop faible pour tousser, et racle sa gorge pour évacuer les secrétions produites naturellement par le système respiratoire. C'est alors que les sécrétions s'accumulent peu à peu dans les poumons. Pour certains cancers, la personne peut avoir du mal à déglutir et une faible quantité de ce qu'elle essaie d'avaler peut se loger dans les poumons et s'ajouter aux sécrétions. Le son bruyant peut faire peur, et vous pouvez craindre que la personne se noie ou s'étouffe. En fait, un amas de sécrétions n'est en général pas douloureux pour la personne malade. Au fur et à mesure que la respiration devient plus irrégulière, certaines personnes marquent de longues pauses dans leur respiration appelées apnées.

Réactivité

En général, lorsqu'une personne s'approche de la fin de sa vie, elle passe la plupart du temps à dormir. C'est un signe que les systèmes et appareils de l'organisme cessent de fonctionner les uns après les autres. La personne devient souvent silencieuse. Certaines personnes n'ont pas l'énergie pour parler et d'autres deviennent réflectives lorsque la fin approche. Finalement, elles peuvent devenir inconscientes ou confuses et agitées. Ces signes indiquent un changement des fonctions cérébrales. L'ouïe est apparemment le dernier sens à s'éteindre, il est donc important de continuer à parler à la personne mourante même si celle-ci ne répond pas.

Douleur

Beaucoup de personnes atteintes du cancer ressentent de la douleur. Cette douleur a tendance à se faire ressentir dans les zones où le cancer est situé. La sensation peut varier selon ce qui provoque la douleur. Par exemple, la douleur engendrée par la pression sur un nerf est différente de la douleur produite par un gonflement dans une région. Il existe un grand nombre de médicaments et de techniques pour traiter la douleur. L'équipe soignante mettra en place un traitement selon le type de douleur ressentie par la personne. Les médicaments peuvent être dosés afin que la douleur n'interfère pas de manière générale avec les activités et soit sous contrôle de jour comme de nuit.

Vitesse d'évolution

Chaque personne connaît une situation différente, c'est pourquoi il est difficile de prédire combien de temps il reste à vivre à une personne lorsque le cancer évolue. Le point de repère le plus significatif est appelé la vitesse d'évolution : si l'état d'une personne change de manière significative chaque mois, c'est une indication qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre. Si de tels changements interviennent d'une semaine sur l'autre, cela signifie généralement qu'il ne lui reste que quelques semaines à vivre. Si ces changements interviennent d'un jour sur l'autre ou d'une heure sur l'autre, alors il ne lui reste que quelques jours ou que quelques heures à vivre.

Les personnes qui passent une grande partie de leur temps avec quelqu'un qui est à un stade avancé d'une maladie ont généralement une bonne notion de l'instant où les choses changent, même lorsque les changements sont subtils. Ces instincts s'avèrent corrects en général. La vitesse d'évolution n'est seulement qu'une indication. Parfois, la personne développe une complication ou une aggravation générale de son état de santé, qui peut provoquer un déclin rapide. Que ces changements soient lents ou rapides, il est important pour les patients et les familles de l'accepter et de se préparer à l'inattendu. Il est utile d'en discuter et de se fixer des objectifs ou des tâches à effectuer pendant que le patient est encore capable de les faire.

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